BIENVENUE SUR LE SITE POITEVIN DES AMI-ES DE LA COMMUNE DE PARIS 1871
Les Poitevin-es dans la Commune de Paris
Dans cette rubrique nous parlerons des femmes et des hommes natifs de la Vienne ou des Deux-Sèvres qui , à un titre ou à un autre, ont participé ou se sont trouvés mêlés aux événements de la Commune de Paris de 1871.
Quelques personnalités ont eu une visibilité nationale mais beaucoup sont restées anonymes à l'exception des condamné-es sur qui nous pouvons trouver des traces de leur vie au moment de la Commune. 154 natifs de la Vienne et 87 des Deux-Sèvres sont aujourd'hui identifiés comme ayant vécu au plus près de l'insurrection communarde.

Achille Hippolyte BAUBEAU DE SECONDIGNÉ
Né le 20 février 1844 à Melle (Deux-Sèvres) ; homme de lettres ; journaliste de la Commune de Paris, condamné à cinq ans de prison. Il s'évada, et s'exila en Belgique. Repris et incarcéré il fut libéré en 1875. A partir de 1880, il devint le directeur du Citoyen, journal radical où il soutint les doctrines collectivistes et révolutionnaires. Il émigra en Argentine avec sa famille et y mourut en 1904

Crédit photo Association André Léo
Léodile BERA dite André LEO est née le 18 février 1824 à Lusignan (Vienne). Ecrivaine reconnue, journaliste, elle fut très active durant la Commune notamment pour la cause des femmes. Elle réussit à s'exiler en Suisse, puis en Italie. Elle fut la compagne du membre de la Commune Benoît Malon. Elle rentra en France en 1880 et mourut à Saint-Maurice (Charenton) en 1900.
Pour une approche complète de sa vie et de ses œuvres, on peut consulter le site de l'association André Léo

Georges Raoul Eugène Pilotelle,
né le 17 février 1845 à Poitiers est un caricaturiste de la Commune de Paris connu sous le pseudonyme de Pilotell. Il exerça différentes fonctions durant la Commune et notamment celles de commissaire. Il échappe à la répression et fut condamné à mort par contumace. Pilotell ne rentra jamais en France même après le vote de l'amnistie des communards et mourut à Londres le 29 juin 1918.

Joséphine MIMET, épouse BERNARD.
Née le 25 août 1833 à Adilly (Deux-Sèvres), ravaudeuse de bas. Son père était cabaretier et sa mère s'appelait Françoise Lhermite. Elle fait partie de ces femmes inconnues engagées pour la Commune. La photo date de son incarcération à Versailles et nous la connaissons surtout par son dossier judiciaire. Elle fut arrêtée car elle avait été vue un fusil à la main le 24 mai 1871, troisième jour de la Semaine sanglante. Condamnée à cinq ans de prison, elle fut libérée et demeura à Paris où elle mourut en 1884.

Arthur RANC, né le 20 décembre 1831 à Poitiers (Vienne), il fit le coup de feu au 2 décembre 1851 contre le coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte. Opposant à Napoléon III, il fut souvent condamné sous le Second empire. Il se lia avec Blanqui (connu en prison) et Jules Vallès avec qui il collabora comme journaliste. Il fut élu au Conseil de la Commune le 26 mars mais démissionna le 5 avril. Peu inquiété après la Commune, la presse fit une campagne contre lui l'obligeant à fuir en Belgique. Le 3e Conseil de guerre le condamna à mort. Amnistié il reprit ses activités politiques. Il fut élu député de la Seine en 1881, puis sénateur en 1891. Il fit partie des premiers dreyfusards et à la fin de sa vie, il était rédacteur en chef du quotidien L’Aurore. Il mourut à Paris en 1908.